
L'euro continue de monter face au dollar et la livre sterling. (© cc Killerternip)
Face à un marché d’actions anesthésié, celui des changes reste réactif, avec un euro au plus haut depuis mai 2018. Pas vraiment une bonne nouvelle, ni pour la croissance européenne, ni pour l'inflation.
Accroché au seuil des 5.000 points, autour duquel il oscille dans une marge étroite depuis début août, le CAC 40 donne une image d’impassibilité factice dans un climat lourd d’incertitudes. Le rattrapage conjoncturel, très vigoureux cet été, perd en intensité.
Pire, il pourrait être mis en danger par le regain de l’épidémie en Europe, notamment en France et en Espagne. Un reconfinement aussi strict et généralisé que celui du printemps semble impensable, mais un simple renforcement des contraintes sanitaires ne manquerait de fragiliser une reprise déjà menacée par la vague de faillites et de licenciements redoutée cet automne.
Seule la perspective d’un vaccin redonnerait un horizon à des entreprises et des ménages faisant le dos rond, qui en gelant leurs investissements, qui en épargnant massivement. Fort heureusement, la garantie d’une liquidité toujours abondante et de taux très faibles reste un puissant facteur de soutien pour la Bourse.
Le billet vert pâlitFace à des marchés d’actions mais aussi obligataires anesthésiés par les perfusions monétaires, l’évolution des changes offre un reflet plus fidèle des préoccupations des investisseurs, en particulier sur le front politique.
La livre sterling a ainsi perdu 3% face à l’euro depuis le 8 septembre et la menace de Boris Johnson de revenir sur certains points de son accord de divorce avec Bruxelles.
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